Dernière étape en Alaska – Clap de fin sur 4 133 km d’aventure
Voilà, notre aventure à moto en Alaska touche à sa fin. Aujourd’hui, nous avons bouclé nos 365 derniers kilomètres, portant le total de ce road trip à 2 568,3 miles, soit 4 133,5 kilomètres.
Vent et paysages grandioses le long de Turnagain Arm
Dès le départ, la route nous a offert du spectacle avec de fortes rafales de vent tout au long de Turnagain Arm. Ce bras de mer, encaissé entre montagnes et glaciers, est déjà impressionnant par sa beauté, mais ces bourrasques lui donnaient un côté encore plus sauvage.
Avant de prendre la route, nous avions observé un bateau de pêche au filet à Homer Spit. La scène contrastait joliment avec un petit pêcheur solitaire à la canne. Deux manières très différentes de vivre la mer, mais la même passion.








Une route déjà connue, mais toujours unique
Comme nous l’avions déjà empruntée à l’aller, nous avons roulé d’une traite, avec seulement quelques arrêts photos devant des lacs, rivières et volcans. La météo n’était pas plus clémente que la première fois, entre nuages et grisaille, mais cela faisait partie du charme de cette dernière étape.







Pause gourmande à Turnagain Fish Co.
Après des heures sur la selle, sans même un petit-déjeuner, l’arrêt déjeuner a été plus que bienvenu.
Kiki a choisi un Fish & Chips de flétan, croustillant et généreux. Pour moi, ce fut un ceviche de flétan, frais et savoureux… mais pas exactement le plat idéal pour se réchauffer par ce temps venteux 🤣.




Un repas simple, authentique, et typiquement alaskien.
Retour chez MotoQuest
En fin de journée, nous avons rendu nos motos chez MotoQuest. Comme à l’aller, l’équipe a été sympathique et efficace, rendant le retour aussi simple que possible. Ce genre de service facilite vraiment la vie quand on voyage loin et qu’on veut profiter de chaque instant sans souci logistique.






Fin d’un voyage, début des rêves
Les valises sont déjà prêtes pour demain.

Cette valise, compagne de route depuis 2012, a encore une fois rempli sa mission.
Ce fut aussi l’occasion de jeter un œil à tout ce que nous avions emporté… et finalement pas utilisé !
Les casquettes anti-moustiques par exemple : nous nous étions préparés à une invasion annoncée sur internet, mais au final nous n’avons croisé que quelques moucherons, et pas une seule piqûre de moustique.

On nous avait également prévenus : “vous allez crever plusieurs fois”. Résultat, nous avions pris deux kits de réparation pneus… restés au fond du sac.

Même scénario pour l’essence : par peur des longues distances, nous avions emporté deux réserves de 8 litres chacune… inutilisées.

Quant à la bombe anti-ours,

obligatoire pour rassurer les esprits, elle n’a jamais quitté son étui. Comme il est interdit de la ramener en avion, nous l’avons laissée chez MotoQuest, pour qu’elle serve aux prochains aventuriers.
Bref, mieux vaut trop que pas assez, mais ce voyage nous a rappelé que la réalité est parfois plus douce que les récits alarmistes trouvés sur internet.
Un pincement au cœur forcément, car toutes les bonnes choses ont une fin. Mais la route ne s’arrête jamais vraiment… elle continue dans nos envies et nos projets.
Qui sait ? Peut-être que la prochaine grande aventure à moto nous emmènera en Argentine, à la découverte de la Patagonie, une aventure au bout du monde .
Une balade autour du Lake Hood
Comme si les kilomètres à moto ne suffisaient pas, nous avons décidé de faire à pied le tour du Lake Hood, un lac pas comme les autres puisqu’il abrite le plus grand et le plus fréquenté des hydrobases au monde.
Le sentier qui en fait le tour représente environ 4 miles (6,4 km). De quoi dégourdir les jambes après une journée de route, tout en profitant d’un spectacle unique : celui des avions qui décollent et amerrissent en continu.
Un aéroport flottant hors du commun
Lake Hood n’est pas qu’un simple plan d’eau : il s’agit d’un aéroport international pour hydravions. Chaque été, l’activité est impressionnante :
Environ 190 000 mouvements par an (décollages et atterrissages), Soit plus de 500 vols par jour pendant la haute saison !
Ici, on ne trouve pas de gros porteurs, mais une myriade de petits hydravions et bush planes typiques de l’Alaska : Cessna 185, De Havilland Beaver, Piper Super Cub… Des machines conçues pour atterrir sur des lacs reculés et rejoindre des coins du pays inaccessibles autrement.
Un immense “parking à avions”
Ce qui frappe en marchant autour du lac, ce sont les innombrables places de stationnement aéronautique :
Des pontons alignés où les hydravions sont amarrés, Des hangars privés, Des parkings terrestres pour les avions équipés de roues ou de skis en hiver, Et même des zones de maintenance en plein air.
On a vraiment l’impression de traverser un gigantesque “parking à avions flottant”, avec des centaines de machines prêtes à s’élancer vers les grands espaces.














Pour conclure notre voyage en beauté, nous avons décidé de nous offrir un vrai plaisir : un dîner au Southside Bistro à Anchorage. Après des jours de route, d’aventure et de repas parfois improvisés, quel bonheur de retrouver une cuisine raffinée, généreuse et pleine de saveurs.
Le cadre chaleureux, le service attentif et surtout l’assiette bien travaillée nous ont rappelé combien on aime la « vraie cuisine ». Un moment parfait pour marquer la fin de notre périple en Alaska, entre gourmandise et belle atmosphère.








Le saviez-vous ?
En Alaska, le ulu est le couteau traditionnel des peuples autochtones. Sa lame arrondie servait à tout : découper le poisson, préparer la viande ou travailler les peaux. Aujourd’hui encore, il reste un symbole culturel fort et un souvenir typique d’Alaska.
